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Sur les toits... l'oasis. Ce pourrait être le slogan
de certains citadins, qui en plein coeur de la ville s'aménagent
des balcons verdoyants, des terrasses touffues ou de véritables
jardins suspendus dissimulés sur le toit des immeuble.
De la rue le promeneur est étonné
par cette singulière accumulation végétale débordant de
ces sommets urbains. Balcons et terrasses fleurissent dans le
ciel des villes, oasis de fraîcheur dans des paysages bétonnés.
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On se prend à penser qu'il fait parfois bon vivre
dans une grande ville comme Paris. Depuis quelques années, les
jardins de la capitale prennent de la hauteur. Construits sur
dalle ou en pleine terre, ils se déploient sur les terrasses des
immeubles, où l'ensoleillement est plus favorable qu'au sol.
Les premiers jardins-terrasses sont apparus sur
les Champs-Elysées dans les années 30. Ils étaient alors l'apanage
de quelques magnats. Depuis ceux de Babylone, considérés comme
une des sept merveilles du monde, les jardins suspendus symbolisent
en effet pouvoir et fortune. Aujourd'hui, si elles demeurent réservées
à une élite de cadres supérieurs et d'artistes, ces « terrasses
vertes » se sont en quelque sorte démocratisées. On en repère
à vol d'oiseau dans tous les arrondissements.
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De dimensions en général modestes, elles vont
du simple coin de toit aménagé à l'aide de quelques bacs de plantes
et de deux pliants jusqu'au cent mètres carrés de végétation luxuriante.
Depuis les années 80, on peut parler d'un véritable phénomène
de mode. Celui-ci s'inspire à la fois des Etats-Unis - à New
York, chaque parcelle de toit est peu ou prou utilisée en jardin
- et de l'Italie, où les terrasses font partie d'un art de vivre
en douceur. La vague écologiste a, bien sûr, sa part dans cet
engouement.
Les jardins-terrasses expriment des mentalités
nouvelles. Les cadres supérieurs travaillent de plus en plus.
Plutôt que de passer le samedi matin dans les embouteillages pour
partir en week-end, ils préfèrent prendre leur petit déjeuner
juchés sur leur nid de verdure. La terrasse est un must : on aime
y recevoir, y organiser des soirées. Un must coûteux, bien sûr
: compter à l'achat environ le tiers ou la moitié du prix du mètre
carré construit. Mais qui ajoute une pièce à l'appartement.
D'où une demande forte que les promoteurs
immobilier ont su saisir et exploiter. Pour eux, une terrasse
représente de la superficie supplémentaire à louer ou à vendre.
Elle permet en outre de respecter les quotas d'espaces verts définis
par la Ville. Quant aux architectes, ils en prévoient de plus
en plus sur leurs plans pour mieux faire passer leurs projets.
Les immeubles à gradins en offrent ainsi au niveau de chaque appartement.
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Les citadins éprouvent de plus en plus le besoin
de posséder un petit coin de verdure rien qu’à eux. La diversité
des balcons et des terrasses n’a d’égale que celle de leurs propriétaires.
Ils ont pourtant un point commun : être un havre de paix dans
la vie trépidante des grandes agglomérations. Ces quelques mètres
carrés constituent un refuge dont ils s’occupent avec un soin
particulier. Cet espace représente à la fois un lieu préservé,
propice à l’intimité, et un endroit que l’on à plaisir à montrer
à ses amis. Les citadins rêvent de jardin et quoi de
plus naturel que de transformer un balcon ou un bout de toit en
un un espace à vivre atypique ingénieusement agencé.
C'est naturellement au dernier étage
des immeubles que ces aménagements sont les plus audacieux
et les plus exceptionnels : davantage de lumière et de
soleil, moins de bruit, parfois un accès à la toiture,
peu ou pas de vis à vis, une vue lointaine voir panoramique...
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Ce site - dernier étage
. fr - nous entraîne à la découverte de ce mystérieux microcosme niché
aux sommets loin au-dessus de la frénésie, ou se cache un monde magique
montrant une perspective tout à fait inhabituelle sur la ville et ses
habitants.
Fabrice CATHIER
www.dernieretage.fr
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